S. Syrkus
L'architecture ouvrant le volume
De tous les arts plastiques c'est l'architecture, qui est liée le plus étroitement à la vie humaine - la vie, conçue non seulement en fonction physiologique, mais aussi comme certain procès de rythme vitaliste, comme la composition de la vie.
L'oeuvre architecturale est confondue avec l'espace on pourrait dire, qu'elle ratrappe l'espace qui est au dehors, et quant à cette portion de l'espace, qui la pénètre l'oeuvre architecturale la fonctionnalise, c.à.d. elle donne à chaque fragment de l'espace, qui la pénètre, une destination bien définie.
Le fonctionnalisme de l'espace, pénétrant l'oeuvre architecturale, c'est une sorte des notes. Dans chaque maison, pendant la période du temps, pour laquelle elle est destinée, la vie quotidienne est jouée d'après ces notes.
La composition de bâtiment moderne est basée sur la nouvelle conception d'espace dans l'architecture.
L'architecture passée enfermait l'espace dans le volume.
Marche historique de concevoir l'espace dans l'architecture:
MALEWITSCH
SUPREMATISME ARCHITECTONIQUE
L'architecture classique:
Les volumes sont juxtaposé's ou bien superposés - ceux qui sont plus légers sur ceux qui sont plus lourds. Les problèmes de forme se traduisent par le jeu de proportion qui, durant cette période, expriment toute idée d'art.
Résultat:
La période de sécession, caractérisée par l'hypertrophie d'esthétique et dégénération des idées sur la proportion.
Par conséquence l'art moderne renonce radicalement à l'art classique et même à moderniser l'art classique.
Cubisme:
Tentatives d'unir les volumes moyennant leur pénétration réciproque.
Constructivisme:
Les volumes lourds superposés aux légers. Les problèmes de forme négligés à l'avantage des problèmes de technique pure. Hypertrophie de technique.
Le Suprématisme:
balance les rapports des volumes.
Le purisme:
compose les directions des murs, enfermant l'espace.
Les nouvelles lois d'architecture:
se basant sur l'héroisme de la composition des voies communicatrices ne superposent ni ne rangent plus les volumes. Elles détruisent le volume une fois pour toutes.
La technique moderne permettra à l'architecte de mouvoir en partie et même de détruire en partie les éléments qui forment le volume, c.à.d. d'ouvrir le volume sur l'espace. L'intérieur, ouvert grâce à cette mobilité se confondra avec le reste de l'espace et gagnera des valeurs architectoniques grâce au fonctionnalisme des coupes.
Le cube n'existera plus. Les murs et les baies deviendront une partie subordonnée du bâtiment - ils seront muables. Comme le seul élément stable resteront les poteaux, dans lesquels seront centralisés les appareils de logement.
Les nouveaux systèmes de la plastique architecturale se servent de la technique moderne, mais celle-ci leur sert non seulement à construire, mais aussi à créer les cadres dans lesquelles pourra se réaliser désormais le courage de la création abstraite.
On voit donc, comment la pensée créatrice de l'architecte quitta la voie, préparée par l'architecture classique, car cette voie menait à un cul-de-sac.
Ayant quitté cette route, l'architecte vit des idées nouvelles se succéder l'une à l'autre, et, bien entendu, chaque fois la théorie anticipait les possibilités techniques de réalisation.
Mais chaque jour nous apporte des nouvelles possibilités techniques et des expériences nouvelles.
Le volume ouvert sera bientôt un des anneaux de la longue chaine de création architecturale, comme le sont le cubisme, le purisme, le suprématisme.
Varsovie, 1926.
H. STAZEWSKY
COMPOSITION